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Journée de lutte contre le dumping social : nous avons besoin de collègues, pas de concurrence

09/03/2023 | FR / NL

Lundi 13 mars, la FGTB organisera sa journée annuelle de lutte contre le dumping social. Le SETCa profitera de cette journée pour mettre en lumière la problématique des infirmiers de projet. Comme vous le savez, de plus en plus d'infirmiers mettent un terme à leur contrat fixe et commencent à travailler par le biais d'agences d’intérim ou de bureaux de projets. Il ne s’agit pas de dumping social classique, mais il perturbe le secteur et crée des travailleurs A et B. Le SETCa souhaite donc des règles plus strictes, mais surtout une revalorisation de la profession afin qu'il reste attractif de travailler dans un établissement en tant que travailleur fixe.

Il n'est pas illogique que certains optent pour un emploi d’infirmier de projet. Les entreprises d'externalisation et les agences d’intérim promettent des avantages tels que des voitures-salaire, des bonus ou même des petits voyages que les MR/MRS et les hôpitaux n’offrent pas (ou ne peuvent pas offrir). En outre, les infirmiers de projet peuvent plus facilement demander de ne pas travailler de nuit ou le week-end. 

Par conséquent, dans un même établissement, vous pouvez avoir deux infirmiers faisant le même travail sans qu’ils aient les mêmes conditions de travail et de rémunération. Cela entraîne parfois des tensions sur le lieu de travail et provoque des changements de personnel qui nuisent à la continuité des soins et donc, au final, à la qualité. Les infirmiers de projet doivent souvent travailler dans des équipes et avec des patients qu'ils ne connaissent pas et sans avoir connaissance des procédures et du cadre de travail de l'établissement.

Bien sûr, cela coûte aussi plus cher. On passe facilement du simple au double. Malheureusement, faire appel à des entreprises d’externalisation est de plus en plus souvent la seule solution à la pénurie (aiguë) de personnel. Les bras supplémentaires sont donc les bienvenus.

Ces entreprises d'externalisation profitent d'une pénurie sur le marché du travail ainsi que des conditions de travail existantes. Elles contournent la réglementation existante à leur avantage. Et les travailleurs fixes et la société en pâtissent. Cela crée un cercle vicieux à long terme, ce qui ne fait qu'aggraver le problème en fin de compte. 

Des actions symboliques 

Les maigres ressources du Non-marchand se retrouvent dirigées vers des entreprises privées qui réalisent des bénéfices sur le dos des travailleurs, mais aussi des résidents, des patients et de la société. 

Ces pratiques frisent l'illégalité et se situent dans une zone grise. Elles créent également une pression à la baisse sur les conditions de travail et de rémunération. Le SETCa plaide dès lors pour une interdiction de ces pratiques. 

Enfin, nous ne savons que trop bien pourquoi certains choisissent de travailler comme infirmier de projet. On ne peut pas reprocher aux travailleurs d’opter pour la meilleure formule. Pour nous, c'est une confirmation de plus que nous devons revaloriser la profession. 

Notre grande enquête sur la charge de travail a montré qu'un nombre inquiétant de travailleurs du Non-marchand doivent travailler à un rythme très soutenu pour accomplir leurs tâches. L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est totalement faussé. Si nous voulons endiguer l'exode du secteur sous toutes ses formes, y compris par le biais des infirmiers de projet, il faut une nouvelle vision du Non-marchand. La qualité des soins et le bien-être des travailleurs doivent être au centre des préoccupations. Les autorités devront libérer des ressources et faire des choix politiques radicaux.

Il est dans l'intérêt de tous de veiller à ce que vous receviez la reconnaissance et l’estime que vous méritez. 

Le SETCa organise dès lors aussi des actions symboliques dans différents établissements du pays.

Nous voulons des collègues, pas de la concurrence ! 

Ensemble, on est plus forts ! 


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