Le SETCa a demandé à ses affiliés de se prononcer quant au Reward Model, un nouveau projet salarial visant notamment à supprimer les barèmes maison. Le résultat ne laisse la place à aucun doute: 95% d’entre eux rejettent le projet dans l’état. Le SETCa ne signera donc pas !
Pour rappel, la direction souhaite faire table rase des systèmes de rémunération actuels et mettre en œuvre un nouveau ‘Reward Model’ qui supprime les barèmes maison et ne valorisera plus autant l’ancienneté et l’expérience acquises au sein de Belfius. A ce sujet, le SETCa a organisé une large information et consultation du personnel à travers une enquête online : il en ressort que 95% des travailleurs SETCa-BBTK refusent la politique salariale envisagée par la direction.
Le SETCa entend bien respecter la volonté de ses affiliés et ne signera donc pas le projet de texte en l’état actuel. Il y a plusieurs semaines, la CGSLB avait fait savoir qu’elle refusait également de s’engager dans la voie que la direction souhaite imposer.
Les principaux éléments qui posent problème dans le Reward model actuellement sur la table sont :
- Sous couvert d’une harmonisation salariale, la direction souhaite en fait mettre en place un plan d’économies ;
- Le personnel en place actuellement est le plus pénalisé ;
- La plan prévoit que les 25% des éventuelles augmentations futures seraient effectuées de manière discrétionnaire et donc, sans aucun critère objectivable ;
- Que dorénavant pour l’ensemble du personnel (actuel et à venir), la hauteur des salaires sera liée à un système de « benchmark » de la fonction. Benchmark sur lequel nous n’avons aucun élément d’appréciation. Il s’agit d’un système dépourvu de critères de sélection et donc laissé à la seule appréciation de la direction quant aux paramètres qui seront pris en compte pour la comparaison salariale : retiendront-ils les chiffres du marché belge ou international ? Le secteur d’activité des finances ou plus large ? Aucun élément ne peut nous apporter de piste de réponse.
Le SETCa-BBTK pointe également du doigt un problème de démocratie sociale interne chez Belfius, notamment par des soucis de communication récurrents entre les organisations syndicales et les employés.
L’accord d’un seul syndicat permettrait d’entériner l’accord. Nous trouverions un tel scenario inacceptable alors que la majorité des organisations syndicales et des travailleurs rejettent massivement ce projet. Ils doivent être entendus.
Aujourd’hui, nous lançons un message très clair à la direction. Les travailleurs se sont exprimés... Il serait anormal et intolérable que la direction passe le projet en force !