Ce 3 mai, nous avions un comité de concertation national chez Cora. A l’ordre du jour, pas moins de 11 points. Premier point à l’ordre du jour, la situation économique de l’entreprise : des ventes en recul, des coûts en augmentation. Nous savons tous que la crise du pouvoir d’achat que connaissent les citoyens a des répercussions sur le commerce. Ce n’est pas moins vrai chez Cora qu’ailleurs. Néanmoins, cette situation ne doit pas déboucher sur le fait que les travailleurs « trinquent » au quotidien. La direction a bien vite oublié votre rôle essentiel, qui plus est, pendant la crise Covid.
En tant qu’organisation syndicale, notre mission est d’obtenir, via la concertation sociale, du progrès pour tous. Chez Cora, cela fait quelques réunions que nous avons l’impression que Cora n’a pas grand-chose à faire de se concerter avec vos représentants. Les réunions se multiplient pour tourner autour du pot et la direction estime que quand ils ont répondu « non » à tout, il y a eu concertation puisqu’ils ont répondu à tout !
Lors des dernières négociations sectorielles, ils ont littéralement pris les travailleurs du secteur en otage en liant l’existence de l’accord au fait que Cora puisse ne payer qu’une partie des chèques consommation. Nous avons clairement prévenu à l’époque que nous n’en resterions pas là. Vous avez travaillé dur pendant le covid, les chiffres ont été au rendez-vous. Pas de raison de ne pas avoir votre part du gâteau.
Nous avons mis sur table plus généralement la problématique du pouvoir d’achat, des frais de déplacements qui explosent, aucune réponse de la direction : pas de transferts de personnel facilités, pas d’aide exceptionnelle. La direction ne veut pas voir que les absences de courtes durées augmentent notamment parce que les gens ne savent plus, en fin de mois, remplir leur réservoir pour venir travailler. Leur réponse : le mépris !
Aujourd’hui, Cora veut introduire pour les vendeurs du B8 des missions de vente d’abonnements PROXIMUS. Nous avons débuté une concertation sur le sujet… Un groupe de travail s’est réuni. A nouveau, aucune discussion possible au comité de concertation national. Diviser pour mieux régner, casser toute solidarité. Pour le SETCa, c’est non, nous ne négocierons pas la misère.
Se concerter, c’est trouver des solutions qui peuvent être portées par tous. Pas plus de flexibilité, pas plus de charge de travail, sans contrepartie.
La direction doit le comprendre. Depuis début de cette année, c’est un dialogue de sourds… Donc ce sera sans le SETCa! Nous avons quitté la table des « négociations » aujourd’hui.